Aujourd’hui, nous faisons une pause pour nous souvenir des milliers de Canadiens et de Canadiennes qui ont servi et continuent de servir notre pays en temps de guerre, de conflit et de paix. Nous rendons particulièrement hommage à ceux qui sont encore parmi nous en vous présentant l’histoire d’un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, retourné à Juno Beach en juin dernier.
À tout juste 17 ans, Henry « Harry » Greenwood, signaleur de la Marine royale durant la Seconde Guerre mondiale, était à bord du NSM Stormking le jour J pendant que des obus s’abattaient sur Caen, en France. En juin 2019, à l’occasion du 75e anniversaire du jour J, M. Greenwood est retourné à Juno Beach avec l’aide d’Air Canada.
« Sur le coup, je ne pensais pas aux conséquences; ce n’est qu’après que j’ai songé à tous ces gens qui recevaient les obus. Ils n’étaient pas nécessairement des ennemis. Beaucoup n’étaient que des civils, et c’est triste », a raconté Harry Greenwood.
« Ce voyage à l'occasion du 75e (anniversaire du jour J) a été un moment exceptionnel pour nous deux. Ce retour a été très émouvant pour mon père et pour moi », a confié Jill Greenwood, la fille de M. Greenwood.
Jill Greenwood était à bord d’un vol d’Air Canada lorsque Travis Peterson, directeur de bord, a remarqué qu’elle utilisait un ordinateur portatif pour chercher des vols sur le site Web d’Air Canada. C’est ce qui l’a incité à parler à Mme Greenwood.
« Je suis passé à quelques reprises et elle était toujours sur la page d’accueil. Cela m’a poussé à m’arrêter pour m’informer. Elle m’a alors parlé de son père et m’a expliqué qu’il était un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale. Je me suis dit que nous devions l’emmener là-bas. C’était tout simplement la bonne chose à faire », a expliqué M. Peterson.
Air Canada a aidé dans leur voyage en France M. Greenwood, sa fille, un compagnon de voyage ainsi que deux documentaristes qui ont capté l’arrivée de M. Greenwood à Juno Beach. Le documentaire réalisé durant ce voyage relate la rencontre de M. Greenwood avec d’autres survivants de la Seconde Guerre mondiale qui se trouvaient à Caen lors du jour J, sa redécouverte des lieux et sa vision du monde.
« En 1944, avant même la fin de la guerre, les pays d’Europe se sont réunis pour poser les bases de la Charte des Nations Unies. On a demandé à l’un des délégués britanniques ce qu’il voyait dans les Nations Unies, et il a répondu qu’un jour, il voudrait voir une mère regarder par la fenêtre de sa cuisine et apercevoir des enfants de toutes les races, de toutes les couleurs et de toutes les croyances sauter et jouer dans une grande prairie verte. Il a dit : "C’est ma vision ". Eh bien, c’est aussi la mienne, et c’est ainsi que le monde devrait être. »