Comment surmonter les effets du décalage horaire ? L’exercice. Je traîne toujours une tenue de sport dans mes bagages, mais une simple marche rapide suffit à revigorer. Des idées : traverser le pont du Golden Gate à vélo, jogger au bord du Rhin, nager dans la mer Morte, faire du kayak en Méditerranée, golfer à Gander (Terre-Neuve), faire de la planche à voile à Cancún… ou aller au gym, partout.
Comme les pilotes doivent passer un bilan de santé chaque année (aux six mois après 60 ans), il importe de rester en forme : c’est bon pour le coeur, ça prévient le diabète, réduit le stress et combat la fatigue et les effets du décalage. Pour moi, c’est vital.
Air Canada engage ses employés dans des activités sportives, culturelles et récréatives par le biais de son Association récréative. Ensemble, les employés organisent tournois d’hockey, parties de golf, sorties à vélo, et courses de bienfaisance. (À ce propos : en 2016, j’ai atteint le sommet de la Tour CN en 17 min 13 s, au profit du Fonds mondial pour la nature.)
Je joue au tennis, je fais de la voile, je lacère les terrains de golf et j’arrive encore à dévaler une pente de ski. Il y a quelques fois des désagréments : je me suis cassé une jambe en jouant au hockey il y a trois ans. (Je m’en suis remis en quelques mois.)
J’adore relever des défis, comme un triathlon intercontinental. Dernièrement, j’ai monté le sentier du Xiangshan à Taipei, commandé un vol de 12 heures pour Vancouver, puis grimpé le mont Grouse, le tout en une même journée. Tous les pilotes n’en font pas autant, mais pour moi bouger est essentiel, pour contrer les effets du décalage et être au sommet de ma forme quand je pilote.